Lorsqu’il s’agit de soudure et de brasure, le terme « pâte » peut faire référence à plusieurs composants qui facilitent la fusion entre deux ou plusieurs métaux que l’on souhaite assembler, que ce soit via un métal d’apport ou pas. Que vous utilisiez un fer à souder électronique, un fer à souder zingueur ou un poste à braser, le fait de maîtriser les différents types de pâtes peut vous aider à améliorer la qualité de votre travail et à réaliser des soudures ou brasures propres et durables. On vous dit tout dans cet article « glossaire » !
La pâte à souder d’entretien
Il s’agit d’une pâte à souder que l’on applique sur la buse du chalumeau pour améliorer les performances de soudage et de brasage. Elle empêche que les éclaboussures du soudage et/ou du brasage ne viennent coller au bec de votre source de chaleur, ce qui garantit un travail propre et des performances durables. En somme, il s’agira de plonger la buse du chalumeau à environ 2 à 2,5 cm dans la pâte à souder pour empêcher les éclaboussures de venir coller au bec. En fonction de la configuration de travail du soudeur, cette pâte pourra également être appliquée sur d’autres outils de travail par un pinceau.
Cette pâte à souder est généralement inodore et ne contient ni solvant, ni silicone, ni agent abrasif. Elle est livrée dans des contenants métalliques de 250 à 500 grammes, bien que des conditionnements plus volumineux existent pour les travaux massifs. Les pâtes à souder d’entretien commercialisées en France sont considérées comme non dangereuses selon le système de classification des directives européennes sur les substances et préparations dangereuses (67/548/CEE, modifiée par la directive européenne 1999/45/CE).
La pâte à souder pour une soudure à froid
Le soudage à froid peut être envisagé dans certains travaux de réparation des tuyaux de plomberie, de radiateurs, de pièces mécaniques (pot d’échappement de voiture notamment) ou de carter moteur. La soudure à froid peut éventuellement être envisagée pour les réparations sur de l’inox, du PVC, de la fonte, de l’aluminium ou encore du zinc (gouttières notamment).
On dit souvent que la soudure à froid est le 4e type de soudage avec le soudage à la flamme, le soudage à l’arc électrique et le soudage par points. Comme son nom l’indique, elle ne nécessite ni chalumeau ni poste à souder. Il s’agit d’une opération chimique qui permet de réaliser une soudure instantanée. Pour la réaliser, vous aurez besoin d’une pâte à souder à froid de type « époxy universel ». Cette pâte à souder résiste aux très hautes températures et peut être appliquée sur du métal mais aussi du bois et des pierres.
Certains fabricants proposent des mélanges de pâtes dures qui nécessitent un léger chauffage avant malaxage, mais avec une efficacité relativement similaire que les pâtes à souder à froid classiques. La pâte à souder à froid la plus utilisée par les bricoleurs reste le modèle proposé par Technicqll .
- 100 g pâte époxy en acier pour la régénération des métaux, en alliage d'acier et fonte d'aluminium Bronze
- Deux composants résineux métallique composite chimiquement hardenable froide, séchage après le mélange
- L'emballage comprend un morceau de reinforsement en maille et deux cuillères en plastique
- Pour tous les matériaux : métaux durs et leurs alliages et fonte en bois, verre, pierres.
- Éléments de base (a) et réacteur (B) dans la proportion 1 : 1. Possède la plus haute adhérence
La pâte à souder/braser à proprement parler
Il s’agit d’un flux, d’une crème ou d’une pâte que l’on utilise généralement avec une seringue pour une application précise. Il s’agit le plus souvent d’un liquide composé de microbilles d’alliage qui vient de fluidifier pour ensuite se coller à l’élément métallique à souder sous l’effet de la chaleur, un peu à la manière de l’étain qui réagit à la chaleur du fer à souder. Le flux qui entoure les microbilles prépare les parties métalliques à souder pour améliorer l’adhérence et permettre une soudure/brasure propre et durable.
Le choix de la bonne pâte à souder ou à braser doit répondre à un certain nombre de critères :
- Le choix de l’alliage, en fonction de 4 variables : la présence ou non de plomb, la température de fusion, la taille des particules et la résistance mécanique du joint de soudure ;
- Le choix de la granulométrie, ou de la taille des particules à utiliser en fonction des contraintes de dépose. Attention : une granulométrie trop élevée va causer des blocages lors des réparations, tandis qu’une granulométrie plus fine se révélera coûteuse ;
- Le choix du type de flux, qui se fait le plus souvent par élimination en écartant les flux qui ne peut être utilisés à cause de leurs caractéristiques propres. On compte 4 catégories de flux selon la norme NFC : la Colophane C et R, la Colophane Moyennement Activée (CMA ou RMA), la Colophane Activée (CA ou RA) et le Soluble à l’Eau (ou WS pour Water Soluble).